Mensuellement

L’affacturage : à quoi ça correspond ?

Étant donné que les banques sont plus réticentes en ce qui concerne le financement à court terme des entreprises, celles-ci se tournent vers d’autres modes de financement comme l’affacturage. Tout en leur permettant d’avoir un soutien financier, ce dispositif est une solution pour une société de ne pas dépendre de sa banque. Qu’est-ce que l’affacturage ? Comment fonctionne ce système de financement à court terme ?

Affacturage : principe

Appelé également factoring, l’affacturage consiste à céder les factures et les créances clients d’une société, appelée l’affacturé, à un organisme financier désigné sous le nom de « factor ». En échange des créances clients, ce dernier avance leurs montants à l’affacturé. Ensuite, c’est au factor de se charger, si nécessaire, de la relance et du recouvrement des factures auprès des clients. En cédant les créances clients au factor, la société n’a plus à attendre les délais de paiement des factures de ses clients pour obtenir leurs montants. En effet, le factor effectue le virement sous 8 h à 24 h après l’émission des factures par la société. Par ailleurs, pour couvrir les impayés, les factors peuvent proposer des contrats d’assurance-crédit.

Affacturage : fonctionnement

Le contrat d’affacturage est à durée indéterminée et si l’entreprise souhaite se désengager, elle pourra le faire à tout moment à condition de respecter les modalités du contrat ainsi qu’un délai de préavis de 3 mois. Signé par l’entreprise et le factor, ce contrat comporte les détails de l’encours total qui est le montant total des créances que l’entreprise peut céder et le montant du fonds de garantie. Le montant de ce dernier est fixé par le factor et calculé sur un taux de 5 à 25 % de l’encours total. Ce calcul prend en compte les risques encourus estimés par le factor en fonction de la situation des clients concernés. Les factures remises au factor mentionnent également l’échéance des délais de paiement accordée aux clients de l’entreprise.

Le factor prélève sur les créances clients qui lui sont cédées un pourcentage à taux égal à celui du fonds de garantie. Il avance ensuite la somme correspondante à chaque facture reçue après avoir déduit le pourcentage prélevé et les frais liés à l’affacturage. D’autre part, les clients de l’entreprise qui ont été auparavant mis au courant de la cession de leurs créances verseront directement au factor le paiement des factures à leur échéance. En cas d’impayés, le factor prélèvera leurs montants sur le fonds de garantie. Si l’entreprise a contracté une assurance-crédit, les impayés seront pris en charge intégralement ou partiellement par cette assurance selon les conditions du contrat. À titre d’exemple, si l’assurance-crédit garantit les 80 % des impayés, le factor récupérera les 20 % sur le fonds de garantie. L’assurance-crédit peut aussi prendre en charge la totalité du fonds de garantie de l’entreprise. À noter que le fonds de garantie restant est restitué à l’entreprise dans le cas d’une rupture de contrat en cours ou de contrat non-renouvelé.

Les frais liés au factoring

L’entreprise devra s’acquitter de certains frais relatifs à l’affacturage, dont les frais de dossier et la commission d’affacturage. Cette dernière est la contrepartie des services du factor et se présente sous la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires de l’entreprise. Généralement, le taux de cette commission est compris entre 0,7 et 1,5 % et calculé en fonction du chiffre d’affaires de l’année précédente, de la quantité des créances clients à céder et de la situation financière des clients de l’entreprise. Il y a également la commission de financement prélevé par le factor pour se rémunérer sur l’avance de trésorerie tirée sur son compte.

Affacturage : pour qui ?

Sans distinction de secteur d’activité ni de taille, toutes les entreprises, les professions libérales, les associations et les micro-entrepreneurs… peuvent recourir à l’affacturage. Toutefois, les créances clients concernent uniquement les organismes publics et les entreprises privées. Ainsi, l’entreprise ne peut financer les factures des particuliers par le moyen de l’affacturage, et ce, sans aucune exception.